Au pays du long nuage blanc

Terre lointaine et isolée, la Nouvelle-Zélande est porteuse d’un imaginaire nourrit par l’œuvre de J.R.R. Tolkien et les haka des All Blacks.

Cette série photographique propose de documenter ce territoire, en portant un regard à la fois poétique et géographique sur ce pays du long nuage blanc que j’ai parcouru du nord au sud entre 2013 et 2014.
Ce portrait photographique raconte et décrit un pays aux paysages riches et diversifiés, marqué par son activité géologique et par l’érosion. La nature y est imposante, belle, parfois menaçante. Montagnes enneigées, vallées glaciaires, forêts tempérées et humides, plages isolées, lacs, prairies sèches, zones humides, sont autant d’écosystèmes que l’on retrouve en Nouvelle-Zélande.

État insulaire, l’océan n’est jamais loin. Avec plus de 15000 kilomètres de côtes et de nombreux lacs et rivières, la pêche, en eau douce et salée, est un loisir très populaire.

Riche d’un patrimoine écologique mainte fois menacé, la Nouvelle-Zélande s’est engagée dans une politique de préservation de l’environnement et compte aujourd’hui plus de 10000 espaces protégés couvrant plus de 30% de son territoire. L’un des plus connus, le parc national du Tongariro, situé au centre de l’île du nord, façonné par son activité volcanique et accueillant des sites considérés comme sacrés par les Maoris, est aujourd’hui inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Les richesses naturelles attirent de nombreux voyageurs en quête d’aventure et de liberté. Une partie d’entre eux, ayant obtenu un Permis Vacances-Travail (PVT), travaillent en tant que saisonniers agricoles. La Nouvelle-Zélande a en effet signé des accords bilatéraux avec 42 pays et a accueilli en 2015 plus de 61400 jeunes de moins de 35 ans notamment pour pallier le manque de main d’œuvre dans l’agriculture. Des services liés à cette immigration se sont développés, principalement dans les secteurs de l’hôtellerie et du tourisme, contribuant à redynamiser des régions agricoles.

L’agriculture occupe une place de choix dans l’économie néo-zélandaise. Une grande partie de ses productions sont exportées et reconnues à l’international. Le mouton, élevé pour sa viande et sa laine, est un des emblèmes de la Nouvelle-Zélande. En 1982, le ratio hommes-ovins a atteint un record avec 22 moutons par personne, proportion descendue aujourd’hui à 6. Les vins néo-zélandais, principalement issus des cépages de sauvignon blanc et de pinot noir, ont aussi conquis les marchés internationaux. L’activité viticole a en effet pris de l’ampleur depuis l’implantation du premier vignoble dans les années 70 dans la région du Marlborough et les champs de vignes font aujourd’hui partie intégrante du paysage agricole néo-zélandais.

[Publié le 18 juillet 2016]